L'usine à 4 vaches

L'usine à 4 vaches

Les Vaches Laitières

Allez, je vous amène voir les vaches.

 

Elles sont bien au nombre de 4.

 

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Comme elles se cachent dans la prairie, je fais les présentations.

 

 

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Tout a commencé avec Gracieuse, une croisée Simmentale-Brune des Alpes venue du Rhône. Un molosse de bien + de 650Kg. La "préférée" des stagiaires m'avait venté son précédent éleveur. Ici elle savate un peu à la traite mais c'est vrai que c'est la plus "communicante". C'est aussi m'a lanceuse d'alerte. Si j'ai eu la main trop légère sur la ration ou bien que la prairie est à sec, elle entonne une forte mélopée de meuglement qui me signifie qu'elle a faim ! Très pratique lorsque l'on a pas encore le regard bien aguerri. C'est un bonne laitière à ses heures, car elle retient souvent son lait. Je n'ai pas sevré sa génisse du coup c'est son instinct qui préside !

 

 

 

 

J'ai embrayé avec les deux petites Jersiaises, Girouette et Hollfull. Fidèles à la réputation de leur race, ce sont de très bonnes laitières, qui valorisent très bien les fourrages même le plus grossiers. (Donc meuglent très rarement). De bonne composition, elles ont aussi très bon caractère.

 

 

 

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 Girouette la plus petite de gabarit est assez discrète et docile. Elle est tranquille, passe partout et affiche de bons rendements.

 

 

 

 

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Hollfull est un peu moins effacée et à la traite c'est la championne. C'est aussi très appréciable de travailler avec elle car elle est bien réceptive à ce que je lui demande.

 

 

 

 

La dernière venue, une Tarine (race à Beaufort), FanFan.

 

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 "Fanfounette" (prononcé avec un accent du sud) vit sa vie. Complètement indépendante, elle se fond certes dans le troupeau, mais n'hésite pas à suivre ses instincts. Ce qui signifie, sauter une clôture si l'herbe est meilleure dans la parcelle voisine ou dans la "grange" à foin ... Bousculer ses congénères avec ses cornes lorsqu'elles sont sur son passage, retenir bon gré mal gré son lait pour son veau jusqu'au sevrage .... Je pense ne pas être suffisamment autoritaire rapport à son ancien éleveur, alors elle en joue. Ou pas mais elle reste attachante car bien curieuse. 

 

 


 

  •  L'alimentation - Au menu nous avons :

 

L'Herbe

En tant que ruminants (elles sont pourvues de 4 estomacs), les vaches sont nourries à l'herbe et l'hiver au foin qui est en fait un mode de conservation de l'herbe. Je considère que c'est ce qu'il y a de plus approprié, de plus simple, de plus économique et de plus écologique.

 

Cette année j'ai pu faire avec mon foin de prairie et ai du recourir à l'achat de foin de luzerne (qui amène la protéine). Dur dur car j'avais mal évalué les stocks. Je me retrouve à récupérer 1T de luzerne par ci et 2 autres tonnes de luzerne par là ... pour réussir à faire la jointure avec la prochaine mise à l'herbe prévue autour du 15 avril 2016.

 

 

 

Les compléments

 

J'avais parié sur de l'orge germé que j'ai pour l'instant laissé tomber car pas le temps de m'occuper de l'orge et du germoir. Pour équilibrer la ration en énergie (mon foin de prairie n'est pas toujours de très bonne qualité) j'ai donc recours à du méteil ( mélange de céréales, pois, féveroles, blé, mais ...) que me dépanne mon parrain de projet. 

Récemment je suis passée au son de blé et d'orge que me dépanne le paysan-boulanger du coin. J'ai de bonne surprise, à voir au long court.

 


Les cures

J'avais de grands idéaux à l'époque où j'ai pensé le projet. J'ai (sans doute provisoirement) laissé tomber les cures de plantes sèches. Trop onéreux pour l'instant. Je procède à un apport d'oligo-éléments et de vitamines l'hiver pour compenser des carences dans le foin.

Ce qui n'empêche pas que je les soigne en phytothérapie mais en palliatif. L'idéal serait d'avoir de belles prairies naturelles où les vaches pourraient puiser naturellement les ressources nutritionnelles et médicinales dont elles ont besoin. On y viendra, un peu plus tard.

 


  • Le logement

 

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Il s'agit d'un ancien poulailler dont 100m² ont été reconvertis pour l'occasion en étable et environ 70m2 en "grange à foin". J'en stock aussi à l'extérieur sous l'appentis. Et me fait livrer au compte goutte. Mais je manque d'espace de stockage. 

 

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Vue de l'intérieur avant les travaux. Puis partie "étable" pendant les travaux.  

 

 

 

 

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L'étable habillée, paille, vaches, vachère ... Et la nursery pour les veaux !

 

 

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Et l'espace de stockage du foin qui a bien fondu à ce jour (mars 2016).

 


  •   Les prairies 

Pour manger de l'herbe il faut des prairies. Les voici en images

 

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Prairie attenante à l'étable : Mélange de St Marcellin multi-sainfoin

 

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Prairie jouxtée à la précédente : Mélange de St Marcellin multi-sainfoin

 

A ces 2 Ha de prairie il faut rajouter environ 1,5 Ha de prairie multi-espèces. J'ai décidé en 2016 d'abandonner la fauche et la culture de luzerne. Je suis tributaire des voisins pour la fauche et n'étant pas dans une région d'élevage, finalement peu de voisins disposent du matériel de fenaison et sont disponibles à ma guise (normal). De plus les Compagnons ne disposant pas du matériel d'arrosage, étant également tributaire des voisins et étant dans une région relativement "sèche", je préfère laisser cela aux paysans disposant de ces outils de production et leur racheter ensuite le fourrage.

 

 

 



16/03/2016
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